Début 2008, le gouvernement portugais a créé un fichier national pour stocker les données ADN des auteurs de vols, dde meurtres et de délits sexuels condamnés à plus de 3 ans de prison. Mais aujourd’hui, le fichier ne compte aucun profil, constate Diário de Notícias. L’Institut national de médecine légale (INML), qui gère cette base de données, n'a reçu que 18 demandes d’enregistrement de profils, alors que le gouvernement, qui se basait sur la moyenne annuelle des condamnations, avait annoncé que 6 000 fichiers seraient intégrés avant fin 2009.
Ces résultats sont "insuffisants", regrette le patron du laboratoire scientifique de la police judiciaire, qui demande "que la procédure d’enregistrement soit simplifiée" car la loi qui a créé ce fichier "est l’une des plus restrictives d’Europe". Pour l’heure, l’enregistrement d’un profil dépend de l’autorisation explicite donnée par le juge lorsqu’il rend son jugement. Le Syndicat des juges et la Police demandent que l’enregistrement soit automatique. Mais le gouvernement et l’INML s’y opposent, par souci pour la "sécurité des fichiers" et pour préserver la "confiance de l’opinion publique".